JULES VEDRINES ET SON BLERIOT BLINDEAffecté, lui aussi, à l’escadrille DO 22, il l’incorpore le 28 août avec son mytique Blériot blindé de 160cv qu’il avait baptisé « la vache ».
Il arrivera à Brienne quelques jours après avoir accompli l’un de ses plus fameux faits de guerre puisqu’avec son Mécanicien et mitrailleur René Vicaire, il remporta la première victoire aérienne de l’histoire de l’aviation le 2 septembre 1914. Malheureusement elle ne sera jamais homologuée, certainement en raison de l'aversion notoire de nombreux officiers envers lui causée par son fort caractère.
Surnommé le gavroche sublime, il fut, entre autres, l'instructeur du jeune Georges Guynemer qui devriendra l’As français le plus respecté.
Un pilote abonné aux premières et aux victoires28 mars et 22 mai 1911, il remporte la première et seconde manche de la coupe Pommery.
26 mai 1911, à bord d’un Morane-Saulnier, il gagne la course Paris-Madrid.
20 novembre au 29 décembre 1913, il réalise la première liaison aérienne France-Égypte (avec escales) à bord de son monoplan Blériot.
13 janvier 1912, il bat le record de vitesse pure en avion sur un Déperdussin (145,161 km/h).
9 décembre 1912, il gagne la coupe Gordon-Bennet en Amérique, en battant le record de vitesse à 167,8 km/h.
Védrines a été le premier pilote à dépasser les 100 km heure. Il est également le premier pilote à se poser à l'aéroport international de Beyrouth au Liban.
Après guerre, il s’illustre encore en atterrissant sur le toit des Galeries Lafayette à Paris en 1919 sur un avion Caudron malgré l'interdiction de la préfecture de Paris. Il empoche ainsi le prix de 25 000 francs offert pour cet exploit, mais devient le premier délinquant aérien de l'histoire de l'aviation.
Une arrivée à Brienne compliquée…Afin de renforcer les missions de réglage d’artillerie souhaité par le commandant Barès, le
6 septembre 1914, Védrines, son mitrailleur et son Blériot rejoignent Marcel Brindejonc des Moulinais déjà arrivé à Brienne avec le reste de la DO 22.
Posés à Brienne-le-Château, ils sont surpris par l'artillerie ennemie qui les oblige à se coucher dans des trous d'obus jusqu'à la fin de la salve. La nuit tombée, ils se présentent au commandant de l'artillerie qui leur demande aussitôt d'aller faire un tour ailleurs car leur avion a été repéré, ce dernier ne souhaitant pas transformer sa batterie en cible pour l'artillerie adverse. Après avoir camouflé sommairement leur avion avec des draps, ils attendent le petit matin pour repartir.